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Longtemps perçue comme une pratique réservée aux bouddhistes, la méditation est aujourd’hui acceptée dans notre société européenne et ses bienfaits ne cessent d’être démontrés. Anti-stress à moyen et long termes, la pratique méditative quotidienne est l’apprentissage du lâcher-prise.
Pour ceux et celles qui souhaitent faire une expérience plus intériorisée de la relation corps-esprit, les cours de méditation sont un excellent moyen de s’entraîner à revenir au moment présent. À l’origine plébiscitée par des initiés de la religion Bouddhiste, cette pratique est aujourd’hui dénuée de tout aspect religieux. Le principe est de libérer son esprit des pensées parasites et stressantes par un « entraînement de lâcher prise ». Il ne s’agit pas de se battre contre ses pensées, mais simplement de ne pas se laisser happer par ses propres discours mentaux et autres scénarios catastrophes. Un peu comme si l’on appuyait sur pause…
Il existe plusieurs formes de méditation mais celle qui est la plus répandue en occident est la méditation dite de « pleine conscience », mindfullness en anglais. Abordable pour les débutants, l’essentiel de cette technique de méditation est de maintenir son attention sur le moment présent, en se focalisant sur sa respiration, ses sensations corporelles ou encore les sons extérieurs. La méditation peut être pratiquée à n’importe quel âge, y compris par les jeunes enfants à travers des exercices adaptés. Cette forme de méditation peut également se pratiquer en réalisant une activité comme le dessin, en faisant la vaisselle ou en mangeant… L’essentiel est d’être concentré et attentif à ce que l’on fait, de rester pleinement conscient du moment que l’on vit.
La méditation peut se pratiquer de plusieurs façons. Assis en tailleur, debout, voire en marchant, les yeux ouverts ou fermés, silencieux ou en répétant un mantra…
La méditation est une pratique individuelle qui peut cependant se faire en groupe. Dans un « cours collectif », l’enseignant vous fera souvent assoir en cercle, sur un coussin rond assez ferme. Vous pourrez positionner vos pieds en tailleur, les mains posées sur les cuisses. Pour ceux qui ont des difficultés à maintenir cette position, il est aussi possible de le faire sur une chaise, voire allongé sur un tapis. Dans les deux premiers cas, le dos doit être droit, sans être cambré, comme si un fil invisible au sommet du crâne vous maintenait la tête.
Le début de la séance est marqué par le son d’un bol tibétain en métal que l’enseignant fait doucement vibrer en le frottant avec un bâton en métal. La séance de 45 minutes maximum sera coupée en plusieurs séquences, chacune marquée par le son du bol.
L’enseignant vous invite à focaliser votre attention sur votre respiration. Il s’agit simplement d’observer le va et vient de l’air par le nez, la cage thoracique qui se remplie, puis se vide. Il ne faut pas accentuer sa respiration, mais juste l’observer. On accueille ses sensations physiques, y compris les gênes pouvant se manifester au cours de la séance. L’objectif n’est pas le « zéro pensée », mais de limiter l’impact de ses pensées et de s’en détacher. Lorsqu’elles se présentent, on peut alors les accueillir sans jugement et s’en détourner plus facilement.
Il existe d’autres moyens pour maintenir la concentration comme de se focaliser sur une image mentale - tel qu’un souvenir de bord de mer ou sur un objet -, voire en gardant les yeux ouverts pour observer une bougie par exemple.
Pour changer, l’enseignant pourra vous inviter à répéter un mantra, à voix haute ou mentalement. Il peut s’agir d’une simple syllabe ou toute une phrase. L’objectif étant toujours de maintenir l’attention et ne pas se laisser envahir par les pensées.
Si la méditation de pleine conscience est la plus connue et pratiquée en occident, il existe d’autres formes comme la méditation du cœur (en se focalisant sur un souvenir heureux), la méditation Metta, méditation Kundalini, plus axée sur la circulation des énergies dans le corps, la méditation Taoïste ou encore Zen.
Une pratique régulière de la méditation permet de retrouver le calme dans son esprit et de rester dans le moment présent. En observant ses pensées, en les accueillant sans jugement, on prend conscience de ce qui nous traverse, des émotions du moment. Cet apprentissage de la méditation de ne pas se focaliser sur les schémas mentaux.
De nombreuses études scientifiques, comprenant des IRM, ont aujourd’hui prouvées les bienfaits de la méditation sur le cerveau, la concentration, la gestion du stress et des émotions. Le recours aux exercices respiratoires se répand dans le corps médical, dans l’accompagnement des personnes atteintes de cancer ou de maladies mentales.
